Afin de finir le
mois d'Avril en beauté, et surtout de valider mon défi qui était
de passer à 4000km au compteur (depuis Novembre 2009) j'ai décidé
de faire une sortie Vélo vers un sommet : le « Hochblauen »
(1165m) que j'avais remarqué depuis plusieurs semaines,
caractéristique grâce à son antenne de télévision au sommet, un
peu comme le Mont Ventoux, le profil du circuit
ressemble d’ailleurs un peu : 30 km à plat, 10 km de pure
montée.
Voici un résumé minute par minute de ce défi du Samedi matin :
8h07 : Je met le nez dehors
malgré le temps peu engageant : brouillard, nuage, route encore
humide d'une nuit agitée, et assez froid. - Début de
l'enregistrement GPS.
8h11'00 : Je me met en
route tout d'abord direction la gare de Mulhouse, et le contournement
du centre ville (Avenue du général Leclerc (en travaux) puis Quai
d'Alger). C'est réellement ici que le trajet commence.
8h20 : C'est
le grand départ. On rassemble ses forces, au compteur, 2.5 km, on se
prépare à ce que quand on repasse ici dans l'autre sens on sera aux
alentours de 80. donc le mot d'ordre est de garder des forces !
8h34 : Premier doute, c'est
par où ? Bah voyons, c'est tout droit … et ensuite à gauche.
8h40 : Je sors de Rixheim,
et oh, miracle, une piste cyclable toute neuve ! Elle n’était
pas sur la carte. Et en plus, elle suit la route, alors ni une ni
deux, je la prend, au moins je serais tranquille, je n'aurais pas besoin
de stresser à chaque fois qu'une voiture arrivera...
8h42 : Bah, mais où va la
piste cyclable ? Ça s’arrête déjà ? Haaa non, ça
tourne pour s'écarter un peu de la route mais toujours en la
longeant, en fait, on est dans la trace d'une … ligne électrique …
Quel bonheur, on refait le plein des batteries, et hop on y va !
8h46 : Sur le pont du canal
du Rhône au Rhin, la vue vers sur la route que je dois prendre
annonce une route toute droite, qui apparemment fait des montagnes
russes, et en plus ça a l'air bien fréquenté … surtout que la
nouvelle piste cyclable s’arrête juste après ce pont … Mais …
8h47 : La fin de la
nouvelle piste cyclable s'explique car on retrouve un réseau de
piste cyclable existant et traversant la forêt de la Hardt, le long
d'anciennes traces d'exploitation forestières. On trouve ça et là
des restes de bunker en ruine. Un petit air de la 7ème compagnie et
on se croirait dans le film lorsque la 7ème compagnie en camion sur
un chemin semblable à celui là fait signe à ses camarades de fuir
dans les bois !
Sans grande conviction je décide donc
de prendre cette piste cyclable, je vois, certes, que je m'éloigne de
la route que j'avais décidé de prendre, mais encore une fois,
j'estime qu'être sur une voie dédiée, sans voitures, est plus
important que la distance.
On voir très nettement (sur la carte, après coup que c'est pas trop dans la bonne direction ...) (trait bleu = il fallait ; trait vert = j'ai fais)
8h56 : Tient, une ligne
électrique, encore. Ha non, c'est une voie ferrée ! Et là,
GROS doute ! Je me dis que c'est pas possible que je sois allé
si loin. J'avais repéré mon tracé avant, et je savais parfaitement
de quelle voie il s'agissait ! C'est celle qui relie la gare de
Mulhouse à l'Allemagne, en passant par Chalampé. Bon, je trouve un
plan des pistes cyclables, je trouve dessus la bonne piste à prendre
au niveau de ce croisement pour rejoindre le Rhin. (Et éviter de me
retrouver à Fessenheim, comme l'indiquait les premiers panneaux.)
9h06 : J'arrive à Ottmarsheim. Évidemment, ce n'était pas la route
prévue, donc ma feuille de route... , elle ne me sert à rien … !
j'y vais à l’instinct, je me dis qu'au pire on verra bien …
9h09 : Je sais tout de même
que je dois rejoindre la D52 pour me diriger vers le port de
Mulhouse, alors j'hésite pas, je demande, à une factrice qui
passait par là. Et en fait, bah j'étais déjà sur la bonne route.
9h12 : Je suis au carrefour
par lequel j'étais censé arriver si j'avais suivi la bonne route au
lieu de la piste cyclable. Mais mon plan de cet endroit n'étant que
partiel, j'ai d'abord eu du mal à retrouver d'abord le bon sens, et
puis la route que je devais prendre. Bref, j'ai trouvé, j'enfourche
mon vélo, et je repars, direction le port de Mulhouse. J'ai d'abord
quelques doutes en voyant la direction de la route, puis j’aperçois
à quelques dizaines de mètres les rives du canal, je me dis « C'est
bon, je suis revenu sur mon itinéraire d'origine ! »
On voit nettement que le trajet vert (par la piste cyclable) est plus long. Sur le moment on ne s'en rend pas trop compte. et puis ca reste plat, alors même s'il y a 2 km de plus, on ne les sent pas.
9h27 : J'arrive à
Chalampé. Je retrouve la voie ferrée que j'avais longé un peu plus
tôt. Au passage j'admire un magnifique signal, encore mécanique. Je
passe sur le premier pont : au dessus du canal
Puis au dessus du Rhin, et j'entre en
Allemagne. « vos papiere ?! »
ha bah nan, plus besoin.
9h30 : Ça y est j'ai traversé. On voit tout de suite que l'on est en Allemagne !
Car à côté de tout axe routier important il y a une piste
cyclable ! Ce n'était pas prévu (mais j'aurais pu le prévoir).
Cela m'a évité bien des soucis ! Et puis c'est plus
appréciable que de rouler entre les voitures (en plus ils roulent
vite là bas.)
9h32 : J'entre dans la
ville frontalière Allemande « Neuenburg am Rhein ». Je
me glisse dans la rangée de voiture, car à cet endroit, il n'y a
pas de piste cyclable. Mais dès la traversée terminée, j'en
retrouve une qui va me mener tout droit à « Müllheim ».
9h42 : Arrivée en gare de « Müllheim », enfin je passe sous les voies, et j'arrive à coté de la
gare. Encore une fois, j'avais pas prévu de passer là. Je ne
m'attendais pas à ce qu'une piste cyclable m’emmène directement à
« Müllheim » … donc, bah je réfléchis un peu, je regarde ma feuille
de route, et là je me dis que de toute façon je dois avancer pour
voir. Alors j'avance, et je me dis qu'on verra bien, je finirai par
croiser la route que j'aurais du emprunter.
9h46 : Après un bout de
piste cyclable qui coupait les routes que j'avais prévu, j'étais un
peu perdu. Heureusement sur le zoom, je savais que je devais être
sur « HauptStrasse », et tourner sur « WerderStrasse »,
bah en fait, c'était juste devant, donc le hasard a vraiment bien
fait les choses, je me suis posé les bonnes questions au bon moment.
A partir de ce moment là, plus de piste cyclable qui coupait
l'itinéraire prévu.
9h56 : Suis dans
« NeiderWeiler » : c'est à partir d'ici que ça
commence à monter, La route, en bon état permet de tenir un bon
rythme, mais la pente à 12% sur 2 km, et après déjà 32 km
parcourus, font des ravages,
10h18 : Après 100 mètres
en faux plat descendant, c'est parti pour la vraie montée. Une
pente moyenne à 9% sur près de 10 km, et dès le début ça
commence très fort. En plus de cela, la route en mauvais état
n'aide vraiment pas. Alors on se motive, et on y croit !
11h08 : Fiou ! Après
50 minutes déjà très dur, il va falloir encore pédaler. J'arrive
au carrefour entre la petite route défoncée et relativement
fréquentée, et la route qui mène au « Hochblauen » (1165m). une
interrogation survient ! Il est indiqué 3 km, or je suis déjà
à 42 km … il y aurait donc plus que prévu !!! Zut ! Ça
va fausser mon calcul « prévisionnel » !
11h42 : J'arrive au
sommet ! Je pose mon vélo, et je me pose. Repos bien mérité,
et repas également ! La vue est malheureusement bien brouillée,
il reste des traces du mauvais temps de la nuit et du matin, et malheureusement, on
ne voit pas jusqu'à Mulhouse aujourd'hui... Au compteur j'affiche
3h00 contre 2h55 estimé, sur la papier, avant de partir. Une petite
différence qui s'explique par le détour de la piste cyclable.
Voyez vous Mulhouse droit-devant ?
Un petit village en contrebas, derrière le Hochblauen
Les derniers virages de la route d'accès. Le mauvais temps commençait déjà à se lever lors de cette photo
12h03 : Pause terminée. Le
mauvais temps se lève, l'antenne relais est la proie des nuages, et
la température diminue, il est temps de redescendre ! Ayant enfilé un pantalon et un pull pour le
froid de la descente, je me met en route,
12h14 : J'arrive en bas de
la grande côte à peine 11 minutes après être parti, je trouve que ça va mieux dans ce sens ! Malgré le froid sur le bout des
doigts, la route défoncée, et étroite, la faible visibilité dans
les virages, l'humidité résiduelle de la nuit, et mes nouveaux
pneus dont je ne connais pas la réactions en virage, et sur chaussée
mouillée, la descente fut appréciable. Petit à petit la
température s'est mise à remonter.
12h16 : Je suis juste en
haut de la pente à 12% et j'ai une idée. Et si j'essayais de battre
mon propre record de vitesse qui est de 83 km/h ? (le profil de
la route s'y prête particulièrement bien!) C'est parti, on se
lance (Mais pas trop fort, il faut garder des forces pour rentrer!)
Quelques secondes plus tard :
J'atteins la vitesse maximale enregistrée par le GPS :
70,92km/h. Le compteur aura enregistré 72,8km/h. Le vent m'empêche
d'aller plus vite. C'est pas grave. 72, c'est déjà bien. Les derniers km/h sont très dur à atteindre !!
12h26 : de retour dans
« Müllheim ». On fait appel à sa mémoire pour sa rappeler des
raccourcis qu'on a prit à l'aller. Fort heureusement, c'est assez
évident.
12h45 : j'arrive au bord du
Rhin. Et là, c'est le drame ! Je monte une bordure de trottoir pour
reprendre la piste cyclable. Dans un instant de doute, je regarde ma
roue arrière. ... Et zut … elle est désormais voilée … Dans un cas
comme celui-là, on est (très) heureux d'avoir des freins à disque. J'ai
pu continuer à rouler en mettant cet incident dans un coin de ma
tête pour réparer lorsque je serais arrivé. Edit (19h29) en regardant de plus près la jante, c'est voilé, car un rayon a cassé ! Bon bah ...
12h58 : Retour à Ottmarsheim Je décide de rentrer par la piste
cyclable, c'est à dire par le chemin par lequel je suis venu.
Finalement je suis en forme, et quelques km de plus ne me font pas peur.
13h21 : Me revoilà sur le
pont du canal près de Rixheim. Je me retourne, et je regarde à nouveau la route que
je n'ai pas pris. Et je me dis : « Finalement elle ne fait
pas de montagne russe cette route ! (j'aurais presque pu la prendre...) », Bon ...
13h28 : Annonce générale :
le défi du 4000 est réussit ! Je passe à l'instant à 4000 km
au compteur ! Soit 604 km au mois d'Avril, et je suis encore pas
rentré, il m'en reste encore quelques-uns.
13h31 : Enfin un endroit
qui m'est familier. Je n'ai certes jamais été perdu, mais se
retrouver dans un lieu familier permet de se savoir non loin de chez
soi, et ça fait du bien.
13h55'55 : Dernier point de
l'enregistrement GPS. Me voilà revenu chez moi, je peux enfin me poser
et/ou m'allonger.
Au final, j'aurais mis 4h45'40 pour
90,95 km, soit une vitesse moyenne de 19,52km/h. Le compteur indique
4009 km. J'avais estimé que je réaliserais cette boucle en 4h48, pour 80 km :
Au final, et avec 11 km de plus que
prévu initialement j'arrive avec 3 minutes de moins que le temps estimé sur le papier. Je trouve remarquable
d'arriver si prêt d'un temps estimé hors de tout contexte, en
regardant uniquement les profils d'élévation, les distances … 3
minutes sur presque 5h c'est … 1% …
Pour voir le relevé GPS dans Geoweb : suivez ce lien (ATTENTION : anciennes machines s'abstenir : le chargement risque d'être TRES long !)
http://geoweb.n3vision.net/?p=route&id=30&cat=36&trajet=1
Petit aperçu du tracé sous Geoweb :
Une conclusion ? On remet
ça quand ? Heee Nan, maintenant je dors.
Un petit résumé du défi des
4000 :
Ce mois d'avril est un record pour moi
dans la mesure où c'est le premier mois ou je roule autant. Il faut
préciser que ce défi de passer à 4000 au compteur, je ne l'ai
décidé que Mardi 26, et il me restait 250 km à faire, en 5 jours
... A première vue, et avec l'utilisation du vélo que je faisais,
ce n'était même pas imaginable : 250 km c'est déjà bien plus
que ce que je fait en un mois normal … alors en une semaine … Et
finalement avec un peu de motivation, tous les soirs, une petite
balade, de 20 ou 30 km en plus de la quinzaine habituelle de la
journée (le midi, une balade pour aller manger au calme) on fait des
journées à 40/50 km et finalement arrivé Samedi, il n'en restait
plus que 82 !! (c’était prévu vous pensez ! La balade
du vendredi soir était anormalement courte, il fallait aussi que je
commence à économiser mes forces pour le lendemain.)
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